J’ai eu plusieurs engagements militants, principalement dans deux domaines : l’écologie et le social, qui, heureusement, se rejoignent parfois.
Je participe aux luttes contre les GPII, ou Grands Projets Inutiles et Imposés, comme celui de Notre-Dame-des-Landes (NDDL). Cette victoire a prouvé l’efficacité des collectifs auto-organisés enracinés sur le terrain, comme les ZAD (Zones à Défendre). Ces zones sont des espaces d’autonomie où se forment des convergences, favorisant une grande diversité d’actions et d’intelligences collectives. Elles deviennent des matrices de solidarité, d’alternatives et d’entraînement à la lutte sociale, fonctionnant sur des bases démocratiques innovantes et enracinées.
Dans mon département, je me suis engagé aussi contre le projet de construction d’une nouvelle autoroute entre Saint-Étienne et Lyon, l’A45, lancée en 1993 et abandonnée en 2018. Pour mettre en lumière l’impact écologique de ce projet, qui devait traverser de magnifiques espaces naturels et agricoles du Mont du Lyonnais, un collectif de personnes ayant soutenu NDDL a organisé une marche de plusieurs jours sur le tracé de l’autoroute. Chaque soir, nous avons rencontré des habitants des villages, et notre marche s’est conclue par un grand événement organisé avec les agriculteurs locaux.
Les aspects ludiques sont très présents dans les nouvelles luttes sociales et tendent à rompre avec le traditionnel militantisme. La joie ouvre le futur, c’est sans doute une des clés de l’action à l’avenir.